Maigret à l'école
Simenon, Georges
Bog
Ikke på lager
romans
Policiers - Thrillers
Il y a des images qu'on enregistre inconsciemment, avec la minutie d'un appareil photographique, et il arrive que, plus tard, quand on les retrouve dans sa mémoire, on se creuse la tête pour savoir où on les a vues.
Maigret ne se rendait plus compte, après tant d'années, qu'en arrivant, toujours un peu essoufflé, au sommet de l'escalier dur et poussiéreux de la P. J. il marquait un léger temps d'arrêt et que, machinalement, son regard allait vers la cage vitrée qui servait de salle d'attente et que certains appelaient l'aquarium, d'autres le Purgatoire. Peut-être en faisaient-ils tous autant et était-ce devenu une sorte de tic professionnel ?
Même quand, comme ce matin-là, un soleil clair et léger, qui avait la gaieté du muguet, brillait sur Paris et faisait briller les pots roses des cheminées sur les toits, une lampe restait allumée toute la journée dans le Purgatoire, qui n'avait pas de fenêtre et ne recevait le jour que de l'immense corridor.
Maigret a peur
Simenon, Georges
Bog
Ikke på lager
romans
Fransk
Policiers - Thrillers
Tout à coup, entre deux petites gares dont il n'aurait pu dire le nom et dont il ne vit presque rien dans l'obscurité, sinon des lignes de pluie devant une grosse lampe et des silhouettes humaines qui poussaient des chariots, Maigret se demanda ce qu'il faisait là. Peut-être s'était-il assoupi un moment dans le compartiment surchauffé ? Il ne devait pas avoir perdu entièrement conscience car il savait qu'il était dans un train ; il en entendait le bruit monotone ; il aurait juré qu'il avait continué à voir, de loin en loin, dans l'étendue obscure des champs, les fenêtres éclairées d'une ferme isolée. Tout cela, et l'odeur de suie qui se mélangeait à celle de ses vêtements mouillés, restait réel, et aussi un murmure régulier de voix dans un compartiment voisin, mais cela perdait en quelque sorte de son actualité, cela ne se situait plus très bien dans l'espace, ni surtout dans le temps.
Maigret et l'homme du banc
Simenon, Georges
Bog
Ikke på lager
romans
Fransk
Policiers - Thrillers
Comment Louis Thouret, marié, habitant Juvisy et magasinier de son état, a-t-il pu finir tué d'un coup de couteau dans une impasse proche du boulevard Saint-Martin ?
C'est en se posant cette question que Maigret va découvrir une existence étrange, la double vie d'un homme très ordinaire. Depuis longtemps, Thouret était pour sa femme un inconnu. Depuis longtemps, il n'était plus magasinier. Depuis longtemps, il mentait, mû par une crainte dérisoire et plus forte que tout.
A quelle déchéance progressive ce mensonge initial a pu conduire le défunt, c'est ce que Maigret comprendra peu à peu, en explorant une de ces vies à la fois ordinaires et mystérieuses qu'excelle à camper Georges Simenon.
signé Picpus
Simenon, Georges
Bog
På lager
romans
Fransk
Policiers - Thrillers
« Demain, à cinq heures de relevée, je tuerai la voyante. Signé : Picpus. »
Qui est ce Picpus ? Quelle voyante ? Pourquoi ce crime invraisemblable et sans mobile annoncé ? Maigret, qui a fait établir une surveillance très large au risque d’être ridicule, en arrive, pour la première fois de sa carrière, à souhaiter que le meurtre ait bien lieu. Ce qui arrive en effet. Une Mlle Jeanne est poignardée chez elle dans son boudoir. Dans la cuisine mitoyenne est enfermé à clef un vieil homme en pardessus, calmement assis sur une chaise. Il attend. Il semble n’avoir rien vu et pleure doucement à la nouvelle du drame. « Jamais devant un homme Maigret n’a eu une telle impression de mystère », écrit Simenon.
La peine de mort
Simon, Jules
Bog
La Peine de mort « La délibération du Jury ne dura que quelques instants ; et la cour ne tarda pas à rapporter un arrêt portant trois condamnations à la peine de mort. » Trois frères sont accusés d'avoir sauvagement assassiné le maire de Vannes. Tout semble prouver leur culpabilité : l'absence d'alibi, les déclarations des témoins à charge, ou encore les agissements de leur père réfractaire à la monarchie de Juillet. La sentence est formelle : la peine de mort. Le jeune Jules Simon, narrateur et ancien camarade de classe des condamnés, se refuse à croire à leur responsabilité dans l'affaire. Indigné, il mène sa propre enquête... Ce récit relate l'événement qui convainquit Jules Simon de s'opposer à la peine de mort. Il est dédié à Victor Hugo. Cette nouvelle, véritable enquête policière, est suivie d'un dossier consacré à la peine de mort dans le monde.
Triste tigre
Sinno, Neige
Bog
PRIX FEMINA 2023 & PRIX GONCOURT DES LYCEENS 2023
« Il disait qu’il m’aimait. Il disait que c’est pour pouvoir exprimer cet amour qu’il me faisait ce qu’il me faisait, il disait que son souhait le plus cher était que je l’aime en retour. Il disait que s’il avait commencé à s’approcher de moi de cette manière, à me toucher, me caresser c’est parce qu’il avait besoin d’un contact plus étroit avec moi, parce que je refusais de me montrer douce, parce que je ne lui disais pas que je l’aimais. Ensuite, il me punissait de mon indifférence à son égard par des actes sexuels. »
Entre 7 et 14 ans, la petite Neige est violée régulièrement par son beau-père. La famille recomposée vit dans les Alpes, dans les années 90, et mène une vie de bohème un peu marginale. En 2000, Neige et sa mère portent plainte et l’homme est condamné, au terme d’un procès, à neuf ans de réclusion. Des années plus tard, Neige Sinno livre un récit déchirant sur ce qui lui est arrivé. Sans pathos, sans plainte. Elle tente de dégoupiller littéralement ce qu’elle appelle sa « petite bombe ». Il ne s’agit pas seulement de l’histoire glaçante que le texte raconte, son histoire, une enfant soumise à des viols systématiques par un adulte qui aurait dû la protéger. Il s’agit aussi de la manière dont fonctionne ce texte, qui nous entraîne dans une réflexion sensible, intelligente, et d’une sincérité tranchante. Ce livre est un récit confession qui porte autant sur les faits et leur impossible explication que sur la possibilité de les dire, de les entendre. C’est une exploration autant sur le pouvoir que sur l’impuissance de la littérature. Pour se raconter, la narratrice doit interroger d’autres textes, d’autres histoires. Elle nous entraîne dans une relecture radicale de Lolita de Nabokov, ou de Virginia Woolf, et de nombreux autres textes sur l’inceste et le viol (Toni Morrison, Christine Angot, Virginie Despentes). Comment raconter le « monstre », « ce qui se passe dans la tête du bourreau », ne pas se contenter du point de vue de la victime ? Jusqu’à reprendre la question que le poète William Blake adressait au Tigre : « Comment Celui qui créa l’Agneau a-t-il pu te créer ? » (The Tyger). Le récit de Neige Sinno nous fait alors entrer dans la communauté de celles et ceux qui ont connu « l’autre lieu », celui de la nuit et du mal, qui ont pu s’en extraire mais qui en sont à jamais marqués, et se tiennent ainsi à la frontière des ténèbres et du jour. Nulle résilience. Aucun oubli ni pardon. Juste tenter de tenir debout, écrire son récit comme une « petite bombe artisanale qu’on fait exploser tout seul chez soi, dans l’intimité de la lecture. Elle a l’intensité et la fragilité des choses conçues dans la solitude et la colère. Elle en a aussi la folle et ridicule ambition, qui est de faire voler ce monde en éclats. »
Regardez-nous danser
Slimani
Bog
« Il semblait que la colonisation n’avait été rien d’autre qu’un malentendu, une erreur dont les Français à présent se repentaient et que les Marocains faisaient semblant d’oublier. »
Maroc, 1968 : tandis que Mathilde s’occupait du foyer, Amine est parvenu à faire de son domaine aride une entreprise florissante. Ils appartiennent désormais à une bourgeoisie qui prospère, fait la fête et croit en des lendemains heureux. Mais le retour de leur fille Aïcha, partie étudier en France, fait voler en éclats le glacis d’apparence qui figeait cette famille. Le modèle d’émancipation qu’ils croyaient incarner depuis l’indépendance n’est-il qu’une illusion ?
Après Le pays des autres, Regardez-nous danser poursuit une fresque familiale vibrante d’émotions et de personnages inoubliables.
Chanson douce
Slimani, Leïla
Bog
«Louise ? Quelle chance vous avez d’être tombés sur elle. Elle a été comme une seconde mère pour mes garçons. Ça a été un vrai crève-cœur quand nous avons dû nous en séparer. Pour tout vous dire, à l’époque, j’ai même songé à faire un troisième enfant pour pouvoir la garder.»
Lorsque Myriam décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise et sont conquis par son aisance avec Mila et Adam, et par le soin bientôt indispensable qu’elle apporte à leur foyer, laissant progressivement s’installer le piège de la dépendance mutuelle.
Dans le jardin de l'ogre
Slimani, Leïla
Bog
«Une semaine qu'elle tient. Une semaine qu'elle n'a pas cédé. Mais cette nuit, elle en a rêvé et n'a pas pu se rendormir. Un rêve moite, interminable, qui s'est introduit en elle comme un souffle d'air chaud. Adèle ne peut plus penser qu'à ça.»
Adèle semble heureuse avec Richard, le médecin qu'elle a épousé. Pourtant, elle ne peut s'empêcher de collectionner les conquêtes. Dans le jardin de l'ogre est l'histoire d'un corps esclave de ses pulsions que rien ne rassasie. Un roman féroce et viscéral sur l'addiction sexuelle et ses implacables conséquences.
J'emporterai le feu
Nyhed
Slimani, Leïla
Bog
"Le pays des autres - 3"
"Mehdi se sécha, enfila un tee-shirt propre et un pantalon de toile, et il chercha au fond de sa sacoche le livre qu'il avait acheté pour sa fille. Il poserait sa main sur son épaule, il lui sourirait et lui ordonnerait de ne jamais se retourner. “Mia, va-t'en et ne rentre pas. Ces histoires de racines, ce n'est rien d'autre qu'une manière de te clouer au sol, alors peu importent le passé, la maison, les objets, les souvenirs. Allume un grand incendie et emporte le feu.”" Enfants de la troisième génération de la famille Belhaj, Mia et Inès sont nées dans les années 1980. Comme leur grand-mère Mathilde, leur mère Aïcha ou leur tante Selma, elles cherchent à être libres chacune à sa façon, dans l'exil ou dans la solitude. Il leur faudra se faire une place, apprendre de nouveaux codes, affronter les préjugés, le racisme parfois. Leïla Slimani achève ici de façon splendide la trilogie du Pays des autres, fresque familiale emportée par une poésie vigoureuse et un souffle d'une grande puissance.
432 pages
Le parfum des fleurs la nuit
Slimani, Leïla
Bog
« Écrire, c’est jouer avec le silence, c’est dire, de manière détournée, des secrets indicibles dans la vie réelle. »
Comme un écrivain qui pense que « toute audace véritable vient de l’intérieur », Leïla Slimani préfère la solitude à la distraction. Pourquoi alors accepter cette proposition d’une nuit blanche à la Pointe de la Douane, à Venise, dans les collections d’art de la Fondation Pinault, qui ne lui parlent guère ? Autour de cette « impossibilité » d’un livre, avec un art subtil de digresser dans la nuit vénitienne, Leïla Slimani nous parle d’elle, de l’enfermement, du mouvement, du voyage, de l’intimité, de l’identité, de l’entre-deux, entre Orient et Occident, où elle navigue et chaloupe, comme Venise à la Pointe de la Douane.
Le pays des autres
Slimani, Leïla
Bog
« “Ici, c’est comme ça.”
Cette phrase, elle l’entendrait souvent. À cet instant précis, elle comprit qu’elle était une étrangère, une femme, une épouse, un être à la merci des autres. »
En 1944, Mathilde tombe amoureuse d’Amine, un Marocain venu combattre dans l’armée française. Rêvant de quitter son Alsace natale, la jeune femme s’installe avec lui à Meknès pour y fonder une famille. Mais les désillusions s’accumulent : le manque d’argent, le racisme et les humiliations fragilisent leur couple. Dans ce pays ambivalent, qui réclame une indépendance que les hommes refusent pourtant aux femmes, Mathilde réussira-t-elle à poursuivre sa quête de liberté sans heurter ceux qu’elle aime ?
La grève des bàttu
Sow Fall, Aminata
Bog
Kéba-Dabo avait pour tâche, en son ministère, de "procéder aux désencombrements humains", soit : éloigner les mendiants de la Ville en ces temps où le tourisme, qui prenait son essor, aurait pu s'en trouver dérangé. Et son chef, Mour-Ndiaye, a encore insisté: cette fois, il n'en veut plus un seul dans les rues; et ainsi fut fait.Mais les mendiants sont humains, et le jour où, écrasés par les humiliations, ils décident de se mettre en grève, de ne plus mendier, c'est toute la vie sociale du pays qui s'en trouve bouleversée. À qui adresser ses prières? À qui faire ces dons qui doivent amener la réussite?Avec humour, avec gravité aussi, Aminata Sow Fall dénonce dans ce roman les travers des puissants et donne un visage aux éternels humbles, du Sénégal ou d'ailleurs.
Patronyme
Nyhed
Springora, Vanessa
Bog
Attendue sur le plateau de La Grande Librairie pour parler de son livre, Le Consentement, l’autrice est appelée par la police pour venir reconnaître le corps sans vie de son père, qu’elle n’a pas revu depuis dix ans. Dans l’appartement de banlieue parisienne où il vivait, et qui fut jadis celui de ses grands-parents, elle est confrontée à la matérialisation de la folie de cet homme toxique, mythomane et misanthrope, devenu pour elle un étranger. Tandis qu’elle s’interroge, tout en vidant les lieux, sur sa personnalité énigmatique, elle tombe avec effroi sur deux photos de jeunesse de son grand-père paternel, portant les insignes nazis. La version familiale d’un citoyen tchèque enrôlé de force dans l’armée allemande après l’invasion de son pays par le Reich, puis déserteur caché en France par celle qui allait devenir sa femme, et travaillant pour les Américains à la Libération avant de devenir « réfugié privilégié » en tant que dissident du régime communiste, serait-elle mensongère ?
C’est le début d’une traque obsessionnelle pour comprendre qui était ce grand-père dont elle porte le nom d’emprunt, quelle était sa véritable identité, et de quelle manière il a pu, ou non, « consentir », voire collaborer activement, à la barbarie. Au fil de recherches qui s’étendront sur deux années, s’appuyant sur les documents familiaux et les archives tchèques, allemandes et françaises, elle part en quête de témoins, qu’elle retrouvera en Moravie, pour recomposer le puzzle d’un itinéraire plausible, auquel il manquera toujours des pièces. Comment en serait-il autrement dans une Tchécoslovaquie qui a changé cinq fois de frontières, de nationalité, de régime, prise en tenaille entre les deux totalitarismes du XXème siècle ? À travers le parcours accidenté d’un jeune homme pris dans la tourmente de l’Histoire, c’est toute la tragédie du XXème siècle qui ressurgit, au moment où la guerre qui fait rage sur notre continent ravive à la fois la mémoire du passé et la crainte d’un avenir de sauvagerie.
Dans ce texte kaléidoscopique, alternant fiction et analyse, récit de voyage, légendes familiales, versions alternatives et compagnonnage avec Kafka, Gombrowicz, Zweig et Kundera, Vanessa Springora questionne le roman de ses origines, les péripéties de son nom de famille et la mythologie des figures masculines de son enfance, dans une tentative d’élucidation de leurs destins contrariés. Éclairant l’existence de son père, et la sienne, à l’aune de ses découvertes, elle livre une réflexion sur le caractère implacable de la généalogie et la puissance dévastatrice du non-dit.
368 pages
Osez (re)lire Staël
Staël, Germaine de
Bog
Héritière des Lumières, pionnière du romantisme en France, Germaine de Staël est l'écrivaine moderne par excellence. Son oeuvre foisonnante nous invite à réconcilier raison et sensibilité, à défendre la liberté tout en plaidant pour la cause des femmes et le libre exercice de leurs talents !
Le Rouge et le Noir
Stendhal
Bog
«Après trente ans de travail acharné, Stendhal est digne d'improviser ; il sait peindre d'un premier trait, d'un seul trait. Il a lentement créé cet instrument de prose rapide, qui est lui-même : son style le plus parfait est devenu sa voix naturelle. L'originalité n'est plus un but qu'il se propose : elle est en lui...
La revanche imaginaire, ce rêve de compensation qui succède à la douleur de l'échec et en marque la convalescence, est un des excitants les plus forts de l'imagination créatrice. C'est sous cet aspect de revanche imaginaire qu'il faut voir la transposition de Stendhal en Julien, la beauté de Julien, sa minceur. Les souvenirs directs gardent leur accent secret et déchirant parce qu'ils sont placés parmi les enthousiasmes de la revanche imaginaires.»
Jean Prévost
Cette édition "Folioplus classiques" propose le texte intégral, enrichi d’une lecture d’image, écho pictural de l’œuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points :
• MOUVEMENT LITTÉRAIRE : Un romancier réaliste héritier du XVIIIe siècle
• GENRE ET REGISTRE : Une chronique, vraiment?
• L’ÉCRIVAIN À SA TABLE DE TRAVAIL : Lire et écrire
• GROUPEMENT DE TEXTES : La légende napoléonienne
• CHRONOLOGIE : Stendhal et son temps
• FICHE : Des pistes pour rendre compte de sa lecture
Osez (re)lire Stendhal
Stendhal
Bog
De Verrières à Parme, dans ses fameux romans comme dans ses écrits autobiographiques, Stendhal nous convie sous des formes variées à vivre avec passion, à rechercher la beauté du monde et des êtres, et à aimer. Une invitation réjouissante dont cette anthologie se fait l'écho. À vous d'y répondre !
Celui qui est digne d'être aimé
Taïa, Abdellah
Bog
På lager
Francophonie
romans
Fransk
Ahmed a 40 ans, du vide dans son existence et des regrets dans le cœur. Marocain vivant à Paris, perdu entre deux pays, il est sans repère fixe ni amour sûr. Il écrit. À sa mère, morte cinq ans auparavant, pour régler ses comptes, crier sa colère et son homosexualité. À Emmanuel, l’homme qu’il a aimé pour le meilleur et pour le pire. Ahmed écrit pour comprendre, se libérer. Guérir ou s’arrêter ici…
Né à Rabat en 1973, Abdellah Taïa est l’auteur de romans traduits dans plusieurs langues.
« Poignant et implacable. »
Le Monde des livres
Infidèles
Taïa, Abdellah
Bog
Slima est prostituée. Son fils, Jallal, lui ramène des clients, des soldats de la base militaire de Salé au Maroc. Dans cette nuit sans fin qu'est leur existence règne une déesse venue d'Amérique. Blonde, du « feu sur sa tête », elle s'appelle Marilyn Monroe… S'inspirant de son mystère, Jallal et Slima, séparés par l'hypocrisie des hommes, vont s'inventer un destin dans une foi inédite en l'Islam.
« Un style incantatoire mêlé de poésie et de souffle. »
Le Figaro littéraire
L'armée du salut
Taïa, Abdellah
Bog
Dans une petite maison près de Rabat, Abdellah vit avec ses parents et ses huit frères et sœurs. Adolescent, il découvre la sensualité avec son frère aîné. Quand celui-ci tombe amoureux d’une femme, il se sent abandonné. Parti pour la Suisse, ce n’est pas la liberté tant espérée qu’il découvre, mais l’exclusion et les déceptions amoureuses…
« Le roman d’Abdellah Taïa, joue sur la sobriété, sur une manière de parler de sujets délicats, voire scandaleux, tabous. »
Le Monde
La vie lente
Taïa, Abdellah
Bog
Dans la France d'après les attentats de 2015, Mounir, Parisien homosexuel d'origine marocaine, vit dans une situation précaire. Il vient d'emménager rue de Turenne. Madame Marty, une vieille dame de 80 ans, survit difficilement au-dessus de chez lui dans un minuscule studio.
L'amitié entre ces deux exclus s'intensifie jusqu'au jour où elle vire au cauchemar. Excédée, madame Marty appelle la police pour arrêter Mounir.
Le bastion des larmes
Nyhed
Taïa, Abdellah
Bog
À la mort de sa mère, Youssef, un professeur marocain exilé en France depuis un quart de siècle, revient à Salé, sa ville natale, à la demande de ses sœurs, pour liquider l'héritage familial. En lui, c'est tout un passé qui ressurgit, où se mêlent inextricablement souffrances et bonheur de vivre.
À travers lui, les voix du passé résonnent et l'interpellent, dont celle de Najib, son ami et amant de jeunesse au destin tragique, happé par le trafic de drogue et la corruption d'un colonel de l'armée du roi Hassan II. À mesure que Youssef s'enfonce dans les ruelles de la ville actuelle, un monde perdu reprend forme, guetté par la misère et la violence, où la différence, sexuelle, sociale, se paie au prix fort. Frontière ultime de ce roman splendide, le Bastion des Larmes, nom donné aux remparts de la vieille ville, à l'ombre desquels Youssef a jadis fait une promesse à Najib. " Notre passé... notre grande fiction ", médite Youssef, tandis qu'il s'apprête à entrer pleinement dans son héritage, celui d'une enfance terrible, d'un amour absolu, aussi, pour ses sœurs magnifiques et sa mère disparue.
Prix Décembre 2024
Prix de la langue française 2024
Le jour du Roi
Taïa, Abdellah
Bog
På lager
Francophonie
romans
Fransk
À la vie, à la mort. Khalid et Omar, deux enfants de Salé, sont les deux moitiés d’un même fruit. Pourtant, tout les oppose. Khalid le riche, Omar le pauvre. Lorsqu’on a l’âge de courir dans les dunes jusqu’à en perdre la tête, l’argent et les différences sociales n’existent pas. Cette fragile insouciance ne résistera pas à la visite du roi Hassan II.
« Le lyrisme dépouillé d’Abdellah Taïa épouse parfaitement le tragique de la situation. »
Le Nouvel Observateur
Le rouge du tarbouche
Taïa, Abdellah
Bog
Abdellah le pressent : aucune chance, aucun avenir à Salé. Étudiant en lettres, il choisit de s’exiler à Paris. Loin de sa famille, loin de croyances d’un autre temps, il se sent enfin libre et prêt à assumer son homosexualité. Mais que vaut la liberté en regard de la solitude, des problèmes d’argent et des peines de cœur ? Depuis son studio à Barbès, Abdellah se prend à rêver de son Maroc.
« Abdellah Taïa, ancien enfant aux pieds nus des faubourgs miséreux de Salé, est devenu l’un des grands espoirs de la littérature francophone d’aujourd’hui. »
Le Nouvel Observateur
Mon Maroc
Taïa, Abdellah
Bog
På lager
Francophonie
romans
Fransk
Publié en 2000 par les Éditions Séguier, « Mon Maroc » est le premier livre d’Abdellah Taïa. Des textes, des fragments et des souvenirs autour de son pays d’origine, de sa famille très nombreuse, pauvre, qu’il rédige dès son arrivée à Paris, en 1998, pour poursuivre ses études littéraires à la Sorbonne. Écrire ce passé avant que les années d’immigration en France ne le déforme. Écrire le premier monde, ses joies et ses désillusions. Mieux se connaître. Mieux résister.
Une mélancolie arabe
Taïa, Abdellah
Bog
Depuis le viol collectif auquel il a échappé en ce jour d’août, Abdellah, le garçon efféminé de Salé, court vers sa vie rêvée. Il court et tombe parfois, il meurt même. Puis renaît, se relève et repart vers d’autres lieux, d’autres amours. Salé, Marrakech, Paris, Le Caire : autant de cieux sous lesquels le corps de ce Marocain goûte, éprouve et chante sa mélancolie.
Abdellah Taïa est né au Maroc et vit à Paris
Un pays pour mourir
Taïa, Abdellah
Bog
Paris, été 2010. Zahira, une prostituée marocaine en fin de carrière, est une femme généreuse malgré les humiliations et la misère. Son ami Aziz, sur le point de changer de sexe, est dans le doute. Motjaba, un révolutionnaire iranien homosexuel qui a fui son pays, loge chez elle durant le mois du ramadan. Jusqu’au jour où Allal, son premier amour venu à Paris pour la retrouver, frappe à sa porte.
Né au Maroc, Adbellah Taïa vit à Paris
Vivre à ta lumière
Nyhed
Taïa, Abdellah
Bog
« Écrit dans une langue française magnifique, mêlée d’arabe et de sonorités marocaines, c’est un très beau livre d’amour sur sa mère. »
Leïla Slimani
Seconde moitié du XXe siècle, dans la campagne marocaine. Malika élabore des stratégies pour échapper aux injustices de l’Histoire. Elle voit son premier mari, envoyé par les Français, combattre en Indochine. Pour protéger sa fille, elle tente de l’empêcher de devenir bonne dans la villa de Monique. La veille du décès du roi Hassan II, en 1999, un jeune voleur homosexuel, Jaâfar, pénètre chez elle pour la tuer. Ces trois événements ont bouleversé la vie de cette Marocaine. Malika, c’est la mère d’Abdellah Taïa : M’Barka Allali Taïa (1930-2010). Cette femme a tout tenté pour survivre. Et se faire une petite place. Ce livre lui est dédié.
En 2024, Abdellah Taïa a remporté le Prix de la langue française pour l’ensemble de son œuvre.
Avec les fées
Tesson, Sylvain
Bog
"Les promontoires de Galice, Bretagne, Cornouailles, du pays de Galles, de l'île de Man, de l'Irlande et de l'Écosse dessinaient un arc. Par voie de mer j'allais relier les miettes de ce déchiquetage. Sur cette courbe, on était certain de capter le surgissement du merveilleux. Puisque la nuit était tombée sur ce monde de machines et de banquiers, je me donnais trois mois pour essayer d'y voir. Je partais. Avec les fées."
La panthère des neiges
Tesson, Sylvain
Bog
« — Tesson ! Je poursuis une bête depuis six ans, dit Munier. Elle se cache sur les plateaux du Tibet. J'y retourne cet hiver, je t'emmène.
— Qui est-ce ?
— La panthère des neiges. Une ombre magique !
— Je pensais qu'elle avait disparu, dis-je.
— C'est ce qu'elle fait croire. »
Sylvain Tesson, invité par le photographe animalier Vincent Munier, parcourt le Tibet oriental. Il apprend l’art de l’affût dans l’hiver et le silence. L’espoir et la tension affleurent. Et si la bête ne se montrait pas ?